Les vins de Bourgogne Guy Amiot & Fils

Quel millésime choisir ? L'avis du vigneron...

2022 & 2023

Le réchauffement climatique se confirme avec des épisodes caniculaires causant stress hydrique et parfois grillure mais heureusement ces deux millésimes aux étés ensoleillés ont été épargnés par le gel printanier ou la grêle à Chassagne-Montrachet, permettant de produire des quantités de raisins à la hauteur de nos espérances. Ils donneront bientôt des vins puissants dans l’esprit de 2018… à suivre !

2021

Des températures glaciales (entre -2 et -8°C) et même la neige… nous ont surpris dans les nuits des 6-7-8 avril 2021, occasionnant de très lourdes pertes en bourgeons qui ne pourront pas se transformer en fleurs de vignes, capables de produire le raisin tant espéré… quel gâchis après un travail de plusieurs mois réduit à très peu en quelques heures ! Et 3 nuits blanches à tenter de réchauffer en vain les pieds de vignes soumis à un froid hivernal au printemps ! Contrairement à 2020 qui était précoce, il a fallu attendre le bon murissement jusqu’au 21 septembre pour débuter les vendanges.

Les rendements sont donc naturellement faibles, favorisant une concentration d’arômes de fruit, ce qui rappelle le millésime 2016, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Tout le paradoxe réside dans le fait que le vigneron n’est pas récompensé pour ses efforts (peu de raisins) mais l’amateur de vin peu savourer des nectars augmentés en arômes. 2021, ça se mérite !

2020

Après la gelée printanière du 3 avril (- 3°C), 2020 a enclenché le cycle des années fortement marquées par le fameux « réchauffement climatique » : les épisodes de sécheresse frappent la récolte de plus en plus durement, nous contraignant à adapter les pratiques culturales afin d’en limiter l’impact. Du 27 juillet au 15 aout 2020, la canicule a occasionné un stress hydrique jusqu’à la pluie d’été du 16 aout. Nous avons donc attendu le 27 aout pour donner les premiers coups de sécateurs, alternant raisins rouges et blancs, selon l’avancement en maturité des parcelles, nous protégeant des averses du 28 et 31 aout pour achever les vendanges le 4 septembre.

Au final, 2020 est une grande réussite pour les 2 couleurs de vins grâce au soleil et à une date de vendange avancée pour maintenir des teneurs en acide suffisantes. L’équilibre est trouvé et le millésime commence déjà à séduire les palais, après les 2 ans d’élevage traditionnel dans nos caves.

2019

Les matinées des 5 et 14 avril 2019 nous ont rappelé le bon sens paysan : « c’est la Nature, pas l’Homme, qui décide de la récolte ! » 
Les fortes gelées enregistrées en seulement quelques heures ont suffi à décimer une grande partie de la récolte à venir… et à nous rappeler le plaisir d’avoir pu vendanger des millésimes généreux comme 2015, 2017 et 2018 qui font figure d’exception dans cette décennie marquée par des aléas climatiques inquiétants : sécheresse, excès de pluie, orages violents, gel, grêle… Nos vieilles vignes, nourries par des terroirs millénaires ont néanmoins su récompenser le travail manuel de 12 mois de viticulture. Les élevages prolongés jusqu’en juillet 2021 pour les Chardonnay et septembre 2021 pour les Pinots ont conduit nos vins à un niveau digne d’un grand millésime de plaisir et aussi de garde, pour les chanceux qui pourront collectionner ces trop rares flacons.

2018

2018 est un grand millésime: solaire, puissant, généreux… comme on aimerait en avoir plus souvent en Bourgogne!
Les fortes chaleurs de l’été et un temps sec ont favorisé une récolte saine et très mûre. Nos vieilles vignes ont su puiser dans les sols profonds pour assurer leur subsistance jusqu’aux vendanges débutés le 13 septembre sous le soleil.
Les degrés particulièrement élevés (jusqu’à 15% dans certaines parcelles) ont nécessité un suivi très précis des fermentations pour réussir la transformation des sucres naturels en alcool.
Le résultat est exceptionnel: rarement le fruit du Chardonnay et surtout du Pinot Noir se révèle avec autant de force… Merci Dame Nature !

2017

Le gel de printemps a été maîtrisé grâce au brûlage de paille, leçon tirée de 2016 dont nous avions subi les températures glaciales de printemps et les pertes massives de récolte.
2017 est donc une très belle année viticole grâce au soleil constant qui nous a livré des raisins sains, mûrs et plein d’arômes. Le stress hydrique a contraint nos vieilles vignes à puiser ses nutriments dans le sous-sol.
Les vendanges ont commencé sous le soleil le 7 septembre.
La lecture des différents terroirs de blancs et rouges est remarquable de précision et soulignée par une élégante tension.

2016

Nous nous sommes laissés surprendre par une matinée glaciale en avril où les bourgeons ont été brûlés sous l’effet des rayons de soleil réfléchis par le givre: en une heure, 70% de la future vendange était décimée à Chassagne!

Cet épisode naturel malheureux a eu pour effet de diminuer la charge de raisins, permettant à la vigne de les nourrir mieux au profit d’une qualité aromatique des vins exceptionnelle. Le mot clé du millésime 2016 est donc la « concentration » car moins de jus et plus de nutriments apportés aux raisins.

De plus, des nuits fraiches ont contribué à équilibrer cette présence très fruitée par une tension remarquable en bouche, propice à un bon vieillissement du millésime.  

2015

Puissant, solaire, riche et fruité, ce beau millésime très parfumé présente également une structure légèrement acide qui apporte une agréable fraicheur en bouche.

2014

Après un printemps exceptionnellement chaud et sec qui a déclenché un débourrement précoce (comme en 2011), la rupture climatique s’est produite le 28 juin sous la forme d’un gros orage de grêle (très violent de Meursault à Beaune). Après l’épisode de grêle, l’été a été plutôt frais et humide avec un retour du soleil pendant les 3 dernières semaines avant vendanges, débutées le 13 septembre à Chassagne.

Finalement, l’équilibre entre fraicheur et maturité est réussi grâce à cet enchainement météorologique qui a fait se succéder chaleur printanière, humidité estivale et forte luminosité de l’été indien.

2013

L’humidité soutenue de l’été 2013 a introduit une menace constante sur le vignoble sous la forme d’oidium et de pourriture qui ont pu être contenus mais ont occasionné des pertes de récolte significatives. Il a fallu repousser la date de vendanges à la fin septembre afin de récolter des raisins suffisamment murs et équilibrés en arômes et acidité.

Cette patience est aujourd’hui récompensée par des vins à la fois vifs et flatteurs dont les caractères boisés sont parfaitement intégrés. La structure est puissante et harmonieuse en présence d’une minéralité agréable due au terroir.

2012

En 2012, les conditions climatiques ont rendu le travail du vigneron éprouvant : pluies abondantes, gelée printanière et orages de grêle se sont succédés de mai à septembre.
Après une lutte de plusieurs mois pour préserver des raisins de qualité, les tonneaux ont été remplis, avec des rendements deux fois moindre par rapport à une année habituelle, mais d’un vin tout en concentration : richesse, rondeur et fraicheurs sont donc les qualités que l’on retrouve dans nos vins.
Il représente une belle récompense d’un millésime qui a vu se distinguer les vignerons les plus rigoureux et talentueux dans leurs pratiques.

2011

Millésime frais et technique :

  • des conditions météorologiques maussades ont accentué la pression des maladies courantes de la vigne (mildiou, oidium,…)
  • vigilance et soins manuels et mécaniques ont été de rigueur pour sauvegardé la récolte

Malgré des rendements modestes liés aux intempéries, ces efforts ont été largement récompensés par une qualité qui se confirme avec le temps: tous nos vins du millésime 2011 ont été agréables à goûter très jeunes et même avant leur mise en bouteille !
Avec les années, ce millésime classique reste très apprécié pour son expressivité et sa richesse tout en gardant une belle fraîcheur.